les Anciens d'Unisys

INTRODUCTION AU "CLOUD COMPUTING"

1-définition

2-Le Cloud pour les particuliers

 

1 - L'INFORMATIQUE DANS LE NUAGE ? C'EST QUOI ?

 

 

L'informatique dans le nuage (en anglais, cloud computing) est devenu un concept majeur faisant référence à l'utilisation de la mémoire et des capacités de calcul des ordinateurs et des serveurs répartis dans le monde entier et liés par un réseau, tel Internet .

Les utilisateurs (le plus souvent des entreprises, mais aussi vous ou moi) ne sont plus propriétaires de leurs serveurs informatiques mais peuvent ainsi accéder de manière évolutive à de nombreux services en ligne sans avoir à gérer l'infrastructure sous-jacente, souvent complexe. Les applications et les données ne se trouvent plus sur l'ordinateur local, mais - métaphoriquement parlant - dans un nuage (Cloud) composé d'un certain nombre de serveurs distants interconnectés au moyen d'une excellente bande passante indispensable à la fluidité du système. L'accès au service se fait par une application standard facilement disponible, la plupart du temps un navigateur Web.

Le "Software as a service" (SaaS), souvent associé au "cloud computing" peut être vu comme un modèle économique de consommation des applications : celles-ci sont consommées et payées à la demande (par utilisateur et par minute d'utilisation par exemple) et non plus acquises par l'achat de licences. Le SaaS peut donc à ce titre reposer sur une infrastructure de type "informatique dans le nuage". C'en serait donc fini des produits à domicile tels WORD ou EXCEL par exemple.

Le concept d'informatique dans le nuage est comparable à celui de la distribution de l'énergie électrique. La puissance de calcul et de stockage de l'information est proposée à la consommation par des compagnies spécialisées. De ce fait, les entreprises n'ont plus besoin de serveurs propres, mais confient cette ressource à une entreprise qui leur garantit une puissance de calcul et de stockage à la demande.

Avantages

La mutualisation du matériel permet d'optimiser les coûts par rapport aux systèmes conventionnels et d'accélérer la vitesse de développement des applications partagées.

Comme pour la virtualisation, l'informatique dans le nuage est plus économique grâce à son évolutivité. En effet, le coût est fonction de la durée de l'utilisation du service rendu et ne nécessite aucun investissement préalable (homme ou machine). Notons également que l'élasticité du nuage permet de fournir des services évolutifs et donc de supporter les montées de charges.

Par exemple, Salesforce.com, pionnier dans le domaine de l'informatique dans le nuage gère les données de 54 000 entreprises, et leurs 1,5 millions d'employés, avec seulement 1 000 serveurs (mars 2009). De même, la Fédération Française de Tennis et IBM sont partenaires dans le cadre du tournoi de tennis réputé de Roland Garros. IBM collecte, traite et diffuse les informations (statistiques, scores, vitesse des balles, production graphique télévisuelle...), en s'appuyant sur le site internet officiel www.rolandgarros.com. Pour cela, IBM utilise une informatique virtualisée : répartie sur trois sites différents, les serveurs virtualisés sont sollicités en fonction de la demande. Cette méthode de gestion d’importantes ressources virtuelles – en mode informatique dans le nuage - permet de faire face aux pics exceptionnels de fréquentation du site internet pendant le tournoi.

De plus, et c'est un argument mis en avant par les fournisseurs d'application en nuage, les services sont extrêmement fiables car basés sur des infrastructures performantes possédant des politiques efficaces de tolérance aux fautes (notamment des répliques).

Inconvénients

Le problème fondamental reste la sécurisation de l'accès à l'application entre le client et le serveur distant.

D'autre part les entreprises perdent la maîtrise de l'implantation de leurs données ainsi que du cycle de vie des applications, et il n'y aura par ailleurs plus la notion de confidentialité des données (financières, inventions, plans de prospection...).

Applications

Applications logicielles

Les logiciels en ligne tels que "Google Apps"  peuvent être perçus comme la partie logicielle émergée de cette nouvelle manière de concevoir l'informatique. De même, les systèmes d'exploitation pourraient être proposés à distance grâce aux technologies de virtualisation.

Stockage

Les services de stockage en ligne permettent de stocker des données et des documents sans avoir à augmenter continuellement le nombre de serveurs

Les services suivants reposent déjà sur "l'informatique dans le nuage" :

  • Amazon Simple Storage Service ;
  • Live Mesh (Live Desktop component) ;
  • MobileMe (iDisk component).

Principaux acteurs

La "révolution" de l'informatique dans le nuage est conduite par des sociétés comme Google, Exalead, Salesforce.com et Amazon ainsi que les fournisseurs traditionnels tels que IBM, Intel et Microsoft. Unisys n'y est pas non plus étranger, bien entendu.

Fin juillet 2008, Intel, Hewlett Packard et Yahoo! ont noué un partenariat visant à promouvoir la recherche dans le domaine du Cloud Computing. La première initiative concerne la création d'un environnement distribué (Cloud Computing Test Bed) facilitant la recherche et les tests de logiciels, d'administration de data centers et de matériels associés à l'informatique dans le nuage à une échelle jamais atteinte. Pour cette opération, les trois partenaires ont associé l'Infocomm Development Authority of Singapore, l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign et l'institut de technologie de Karlsruhe.

Infrastructure

La majorité des infrastructures d'informatique dans le nuage se compose des services fiables fournis par la prochaine génération de centres de traitement des données qui reposent sur des technologies de virtualisation du calcul et du stockage.

La généralisation des connexions Internet à haut débit permet d'optimiser les temps de réponse de l'infrastructure centralisée.

Critiques

Pour l'informaticien Richard Stallman l'informatique dans le nuage « est un piège », ses utilisateurs perdant le contrôle de leurs applications. Ce militant du logiciel libre y voit un concept publicitaire sans intérêt, rejoignant les critiques exprimées par Larry Ellison, fondateur d'Oracle, selon lequel il s'agit d'un phénomène de mode.

2 - ET POUR VOUS ET MOI, LES PARTICULIERS ?

Le Cloud Computing est généralement utilisé par les entreprises, mais la firme de Moutain View nous promet pour le deuxième semestre 2010, un nuage accessible aux particuliers. Google décide d’aller plus loin encore que l’initial navigateur Chrome, et nous prépare le premier système d’exploitation natif Cloud.

Extensibilité et instantanéité

Petit rappel : le Cloud Computing (ou encore l’informatique dans les nuages, en français) permet d’avoir recours à des données et à des méthodes de calcul via des serveurs externes. Surtout utilisé par les grandes entreprises, l’informatique dématérialisée connaît deux gros avantages : l’extensibilité et l’instantanéité. Autrement dit, une entreprise peut stocker (ou supprimer) des données autant qu’elle le souhaite, selon ses besoins. Autre point, elle n’utilise ces serveurs que lorsqu’elle en a besoin ; c’est le principe de l’interrupteur électrique. Conclusion, en n’étant pas propriétaires de leurs serveurs mais avec une très bonne connexion Internet, l’outsourcing permet aux entreprises de réduire considérablement leurs coûts.

Des organisations - appelées datacenters - se sont spécialisées dans le cloud computing, et offrent la possibilité aux entreprises de louer des serveurs virtuels. Amazon EC2 fait figure de précurseur, mais il en existe bien d’autres : Microsoft Azure, Google App Engine, ou encore OVH qui vient tout juste de se lancer.

Le Cloud Computing accessible aux particuliers

Google se démarque aujourd’hui avec son projet de nuage pour les particuliers. Parti du principe que les systèmes d’exploitation ont été créés à une époque où Internet n’existait pas, Google décide de re-penser son Google Chrome dans une logique de cloud computing. Baptisé Chrome OS (Chrome Operating System), il sera disponible pour les consommateurs avant fin 2010. Ce nouveau projet, d’abord adapté aux netbooks puis aux ordinateurs de bureau et ordinateurs portables, répond largement aux demandes des consommateurs.

Simplicité et rapidité

Ce qu’ils souhaitent, c’est avant tout une utilisation simple, rapide et sûre. Avec ce nouveau système d’exploitation, les consommateurs auront simplement accès à un navigateur web : il n’y aura plus aucun fichier à enregistrer sur son disque dur, plus aucune application à installer et plus aucun logiciel à configurer. Pour avoir accès à ses informations et outils personnels, il suffira de se connecter sur son compte personnel.

Quels sont les avantages ? Demain, nous n’aurons plus le soucis d’une mémoire saturée, ni la crainte d’un disque dur qui lâche. Nous aurons accès à toutes nos données - documents divers, photos, vidéos, jeux, applications, logiciels - de n’importe quel ordinateur, de n’importe quel pays. Concrètement, comment ça marche ? Nous allumerons notre poste, comme nous l’avons toujours fait. Sauf qu’il n’y aura pas d’étape intermédiaire entre le démarrage de l’ordinateur et le lancement du navigateur Chrome OS. La connexion Internet se mettra en route automatiquement, nous nous loguerons, et nous récupérerons immédiatement tout notre espace personnel, constitué sous forme d’onglets.

Et la sécurité dans tout ça ?

Nos informations personnelles et/ou professionnelles, stockées quelque part dans les nuages, seront entièrement protégées… quoi que le Cloud Computing - et d’un point de vue plus précis, Google - commence à poser quelques interrogations en terme de sécurité. En effet, la principale critique de l’informatique dématérialisé porte sur le possible manque de sécurité et de confidentialité.

Que se passerait-il si un opérateur spécialisé dans le « Cloud Storage » venait à faire faillite ? Les entreprises y ayant hébergées leurs données informatiques pourraient alors tout perdre du jour au lendemain. Un tel scénario n’est pas envisageable pour Google, mais on se pose néanmoins la question de l’utilisation possible de nos informations personnelles à des fins commerciales. On sait déjà que Google est capable de tracer nos comportements et nos habitudes de consommation de l’Internet grâce aux services qu’il nous offre. Avec Chrome OS, Google a peut-être trouvé un moyen d’établir des profils encore plus précis de ses consommateurs.

La grande question reste : que se passe t-il dans les nuages de l’informatique dématérialisé ? Si les entreprises qui ont recours au Cloud Computing se posent la question, les particuliers peuvent eux aussi s’interroger. La notion de propriété est remise en cause, et le risque d’intrusion n’est pas négligeable.

Google respectera t-il notre vie privée ? La technologie du Cloud Computing n’en est qu’à ses débuts, et avant d’être entièrement sûre, elle devra subir des tests. On peut déjà s’attendre à des optimisations qui permettront de protéger au mieux les utilisateurs, et ainsi leur garantir la confidentialité de leurs informations personnelles.