les Anciens d'Unisys

un peu d'histoire


les Anciens d'Unisys

 

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La réponse vint d'un domaine inattendu de la mécanique qui n'avait eu jusqu'alors aucun autre débouché que l'amusement des enfants : le gyroscope ou la toupie! Une toupie devrait se coucher mais elle reste debout sur sa pointe : un corps animé d'un mouvement giratoire rapide n'obéit plus aux lois "ordinaires" de la physique. Tout avait été décrit sur la théorie du gyroscope depuis Newton et c'est l'américain Elmer Ambrose SPERRY qui eut l'idée de génie permettant de transformer ce jouet en un véritable produit industriel « High-Tech » qui révolutionnera le monde des l'aviation : un compas fonctionnant indépendamment du magnétisme terrestre et permettant de percevoir des mouvements que les sens ne perçoivent pas dans un avion.

C'est pendant la première guerre mondiale que l'invention de SPERRY fut utilisée sous le nom d'INDICATEUR DE DIRECTION, puis  DIRECTIONNEL ou encore CONSERVATEUR DE CAP ainsi nommé aujourd'hui

Le HARDWARE était constitué d'une petite turbine tournant dix fois plus vite que l'hélice, montée sur un cadre mobile fixé à un boîtier par des ressorts et solidaire d'une aiguille se déplaçant devant un cadran. Quand l'avion s'incline et tourne, la turbine ne suit pas, l'aiguille reste en fait immobile et c'est le cadran qui se déplace par rapport à l'aiguille et qui semble se mouvoir aux yeux du pilote. Dès 1920 on commença à équiper des avions du gyroscope de SPERRY. Quelques aviateurs parvinrent à voler dans la crasse mais pas trop longtemps : de quelques instants à 15-20 minutes maximum pour les plus doués. Le HARDWARE était là mais il manquait un élément décisif : le SOFTWARE ...c'est à dire une méthodologie permettant l'exploitation du gyroscope de SPERRY.

Sans avoir réussi l'intégration du SOFTWARE manquant c'est Charles LINDBERG qui éclaira la voie à prendre (Clear ...Path avant l'heure ?!!!). A l'époque où il faisait la ligne aéropostale Chicago-Saint-Louis, il fit l'acquisition - d'occasion (!) d'un gyroscope de Sperry qui lui sauva la vie par deux fois dans des circonstances désespérées. ***Un jour qu'il fut enveloppé soudain par des nuages bas l'instrument lui permit de conserver l'avion en ligne de vol suffisamment longtemps pour prendre de l'altitude et ... de sauter en parachute. L'histoire ne retint pas ces deux utilisations peu glorieuses de l'instrument mais Lindberg apprit au cours de ces deux expériences le secret du PSV : "il faut absolument se fier au gyroscope et ne pas tenir compte des impressions que l'on ressent". Quelques mois plus tard en effectuant la fameuse traversée de l'Atlantique, Charles Lindberg fit une éclatante démonstration de cette vérité : il réussit à voler pendant des heures dans la brume ... à deux reprises il entama un départ en vrille ... qu'il redresse! 

C'était donc MISSION POSSIBLE!

 

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