LA CHASSE, UNE ACTIVITE DE LOISIRS
par Michel COLOMBIER


- CHAPITRE 1 -

 

La chasse : Généralités

La chasse est une activité de loisirs souvent décriée et l'on entend tout et n'importe quoi, tant de la part des antis-chasse que des pros-chasse. Des "écologistes" ou prétendus tels s'opposent aux chasseurs qui sont, parfois, "des viandards" qui font du tort à ce loisir. Qui a tort, qui a raison ? Chaque partie détient une part de vérité sans doute, et un peu de bon sens parfois suffirait à ce que les utilisateurs de Dame Nature vivent leur passion de façon apaisée.
Je suis né à la campagne, je me considère "de la campagne" et je suis chasseur. A l'âge de 5 ou 6 ans, je traînais déjà derrière les bottes de mon père dans les labours ou dans les prairies. Plus de 50 ans après, je pense pouvoir parler de la chasse en général, de la chasse que je pratique, chasse raisonnable en accord avec la nature que je respecte.

Quelles chasses ?

 

Il y a plusieurs formes de chasse. Dans ce premier chapitre, je vais parler de la chasse au petit gibier.
Dans un chapitre suivant je parlerai du grand gibier que l'on chasse en battue. Un autre chapitre enfin parlera de l'image de la chasse et des chasseurs.
J'ai la chance de pouvoir pratiquer la chasse tous les jours de l'année, au petit et au gros gibier, ou en battue administrative ordonnée par le préfet. Sous l'autorité et le contrôle d'un ami lieutenant de louvèterie nous chassons pour la régulation des nuisibles ou pour les populations de gibiers en surnombre faisant des dégâts aux cultures, tels que les sangliers.

Comment je chasse ?

 

Je pratique la chasse au petit gibier "devant soi" appelée aussi à la billebaude. Une dizaine de jours dans l'année je chasse donc lièvre, lapin, perdreau, faisan ou palombe, plus rarement bécasse ou vanneau. J'essaie de tirer à coup sûr et c'est peut être pour ça que, sur l'ensemble de cette année par exemple, j'ai tué en tout et pour tout un garenne et un faisan. En plaisantant je dis toujours que je suis un chasseur écologique. En effet, plus que de tuer un animal, j'aime voir les chiens quêter, donner de la voix, voir le gibier partir ou se dérober. Souvent je me promène sans fusil, juste pour voir du gibier, et je reste admiratif devant une compagnie de perdreaux qui s'envole ou un lièvre qui déboule de son gite, voire un renard qui mulote. Les soirs d'été je vais "à l'approche", avec jumelles et appareil photo, pour saisir une troupe de sangliers dans une prairie ou un cerf, une biche, ou un daguet, à l'orée d'un bois.
J'essaie aussi d'aménager la nature pour le gibier : Débroussailler un vieux chemin ou un passage que la nature a envahi. Poser un bout de bois dans un abreuvoir à bestiaux pour que, en période de sècheresse, les oiseaux aient un appui pour boire sans se noyer. Inciter mes amis paysans à pratiquer une agriculture raisonnée en créant des zones enherbées ou de couvert. Ou encore les inciter à faucher les prairies ou les blés, du milieu vers les bords, pour que le gibier puisse s'échapper et se préserver.

Partage de la nature

 

Etre chasseur, c'est aussi partager la nature avec les autres : promeneurs, joggers, vététistes, cavaliers, chercheurs de champignons, etc. L'important est que toutes ces populations vivent bien, ensemble, dans la nature et une bonne entente passe par le respect et la connaissance d'autrui.
 

 

 

Ce n'est pas toujours le cas et il y a parfois des échanges houleux entre "intégristes" des deux bords.

Interdiction de la chasse et conséquences

Certains pensent qu'il faudrait interdire la chasse. Bien sûr en tant que chasseur je suis opposé à cette idée pour plusieurs raisons.
Certains petits gibiers disparaîtraient, du fait des formes actuelles de cultures intensives. Actuellement, avec des lâchers raisonnés, une surveillance des populations, une régulation des nuisibles et une observation de l'équilibre agro-sylvo-cynégétique les chasseurs maintiennent le repeuplement. Les gros gibiers (sangliers) ou les nuisibles ne seraient plus régulés et les dégâts qu'ils causent seraient alors en augmentation constante, préjudices considérables qu'il faudrait indemniser avec des moyens financiers à trouver.
La chasse est un acquis de la révolution qui l'a démocratisée (nuit du 4 août 1789 abolition des privilèges) alors qu'il n'y avait que les nobles qui pouvaient chasser. Dans les années qui ont suivi, "le peuple" s'en est donné à cœur joie si bien que le gibier tendait à disparaître, jusqu'en 1810 où Napoléon a instauré le permis de chasser. Aujourd'hui, avec l'Office de la chasse (ONCFS) et les fédérations de chasseurs, elle est très réglementée et contrôlée.
L'interdiction de la chasse conduirait alors à une chasse déguisée, en toute saison, sans permis, sans contrôle, qui a un nom : le braconnage. A cela, pour éviter les dégâts aux cultures, s'ajouteraient l'empoisonnement, le piégeage et le déterrage non contrôlés. Elle serait aussi facteur de zoonoses, parasites, appauvrissement, pollution génétique par introduction d’animaux exotiques, d’élevages, ou issus de croisements.

Qui paye ?

Si le partage de la nature entre de nombreuses activités de loisir se passe majoritairement dans de bonnes conditions, seuls les chasseurs paient très cher leur loisir qu'ils exercent, il faut le rappeler, sur le domaine privé.
Aucun autre utilisateur de la nature, à ma connaissance, ne paye pour utiliser cet espace, ni pour protéger la flore et la faune, ni pour assumer les dégâts que cette dernière cause aux cultures. Je consacre chaque année environ 500 € pour pouvoir chasser et une partie de ces fonds abonde le fond d'indemnisation géré par les Fédérations des Chasseurs qui est destiné à indemniser les victimes de dégâts après l'évaluation des dommages selon un barème établi par l'ONCSF.

Quelques chiffres

La chasse en France s'inscrit comme le second des loisirs les plus pratiqués après le football, avec 1,5 million de pratiquants répartis dans 70 000 associations. Son chiffre d'affaires est de l'ordre de 2,3 milliards d'euros et génère 25 800 emplois à temps plein, 500 000 bénévoles et 78 millions d'heures de bénévolat.

Dans le chapitre 2 j'aborderai la chasse au gros gibier, en battue, et les clauses de sécurité qui s'y rattachent.

 

 

 


- CHAPITRE 2 -

 

La chasse est une activité de loisir souvent décriée et l'on entend tout et n'importe quoi, tant de la part des antis chasse que des pros chasse. Qui a tort, qui a raison ? Chaque partie détient une part de vérité sans doute, et un peu de bon sens parfois suffirait à ce que les utilisateurs de Dame Nature vivent leur passion de façon apaisée. Je suis né à la campagne, je me considère "de la campagne" et je suis chasseur. A l'âge de 5 ou 6 ans, je traînais déjà derrière les bottes de mon père dans les labours ou dans les prairies. Plus de 50 ans après, je pense pouvoir parler de la chasse en général, de la chasse que je pratique, chasse raisonnable en accord avec la nature que je respecte.

Dans le précédent numéro en janvier j'ai évoqué différentes généralités sur la chasse. Dans ce numéro, j'aborde les règles de sécurité que les chasseurs s'imposent.

Règles et consignes de sécurité pour chasser en battue

Beaucoup de personnes pensent que les chasseurs pratiquent la chasse comme ils veulent et où ils veulent sans aucunes précautions particulières ou obligations quelconques.

Dans ma région, voici les règles qu'ils s'imposent entre le début d'une chasse (cervidés ou sangliers) et le moment où ils vont déguster dans leur assiette, rôti de biche, gigue de cerf ou civet de sanglier.

  • Le chasseur est convoqué/invité à participer à une battue car il est interdit de chasser le grand gibier en individuel.

  • Il doit obligatoirement avoir sur lui son permis de chasser, l'assurance, ainsi que le timbre "grand gibier" pour chasser le sanglier.

  • Il doit obligatoirement être muni d'un gilet fluo orange, d'une trompe de chasse et de 2 balises pour marquer sa zone de tir.

  • Il doit transporter son fusil (ou sa carabine) démonté ou dans une housse fermée.

  • Le tir de ces gibiers étant à balle, il ne doit avoir aucun autre type de munition sur lui.

  • Sur le lieu de rendez-vous, un Responsable de Battue (RB) est nommé. Pour cela, celui-ci doit avoir suivi préalablement un stage à la fédération départementale ou régionale de la chasse.

  • Le RB doit remplir un carnet de battue avec le lieu de chasse et le type de gibier chassé.

  • Le RB fait inscrire et signer chaque chasseur (ou accompagnateur) sur le carnet de battue.

  • Le RB inscrit les immatriculations des véhicules autorisés à se déplacer (pour récupérer les chiens par exemple) pendant la traque.

  • Tous les participants doivent être "à jeun" et un test d'alcoolémie peut être pratiqué par les gardes fédéraux avec les mêmes conséquences que pour un automobiliste.

  • Le RB doit être muni de bracelets (ou colliers) numérotés, achetés à la fédération, propres au gibier chassé et qui seront clipsés sur la patte de la bête prélevée.

  • Le RB vérifie que les piqueux (meneurs des chiens) soient munis d'un gilet fluo jaune.

  • Tous les piqueux doivent être sans arme. Un seul peut avoir un fusil, déchargé, qu'il chargera et utilisera le cas échéant pour abattre un gibier blessé ou devenu dangereux pour les chiens ou les piqueux.

  • Le RB établit les lignes de tir et nomme un chef de ligne pour chacune d'elles

  • Le RB annonce les consignes de sécurité, pour les tireurs et pour les piqueux. Il précise les types de sonnerie des trompes en fonction des gibiers rencontrés ainsi que pour le début et fin de traque.

  • Le RB fait poser des panneaux "attention chasse en cours" sur les routes bordant la zone de traque.

  • Les tireurs rejoignent leur poste qui a été attribué par le chef de ligne.

  • Le poste de tir ne doit pas être sur une voie publique (route ou chemin) ou une habitation (150 m) et le tir éventuel ne doit pas couper cette voie (à moins de 200 m) ou cette habitation.

  • Il est formellement interdit de tirer vers (ou dans) la zone de traque.

  • Il est interdit au chasseur de circuler, même à pied, sur une route ou chemin avec une arme chargée.

 
  • Le tireur doit matérialiser zone et angles de tir avec les balises qu'il a sur lui. Un angle de 30 degrés de chaque côté du poste doit être aménagé pour assurer la sécurité des chasseurs de la ligne de tir.

  • il ne doit charger son arme qu'après que le RB ait sonné le début de battue.

  • A partir de ce moment les tireurs ne doivent plus quitter ou s'éloigner de leur poste tant que le RB n'a pas sonné la fin de battue.

  • Les tireurs ne doivent tirer que le gibier dont le prélèvement a été décidé. Par exemple, il ne faut pas tirer un sanglier, un renard ou un chevreuil, chassé ou non par les chiens, si c'est un cerf qui doit être prélevé.

  • Les tireurs doivent sonner les animaux vus, tirés ou tués, selon les codes convenus.

La chasse se déroule et une bête est abattue.

  • Pour les cervidés, un responsable local habilité, autre que le RB, est appelé et doit venir vérifier que le gibier abattu est bien conforme au gibier chassé et au collier (ou bracelet) à poser sur ce gibier.

  • Il est interdit de déplacer l'animal avant que le RB ne clipse le bracelet (collier) sur lequel il a coché le jour et le mois où la bête est tuée.

Le RB sonne la fin de la battue et donne rendez-vous sur le lieu de dépouillement du gibier.

  • Le RB doit noter sur le cahier de battue le type d'animal prélevé, son sexe, son poids et le numéro de son bracelet. Il doit aussi noter les autres animaux vus au cours de la battue.

  • Une fiche récapitulant les vérifications sanitaires à effectuer sur le gibier doit être apposée sur le lieu de dépouillement.

  • La bête ne peut être dépouillée qu'en présence d'un chasseur habilité à vérifier son état sanitaire et ayant suivi pour cela un stage à la fédération départementale ou régionale de la chasse.

  • Il est recommandé que la personne qui dépouille soit équipée d'un tablier blanc de boucher, de gants, de sabots aux pieds, et d'une charlotte sur les cheveux.

  • L'animal dépouillé doit être vérifié quant à son état sanitaire par la personne habilitée.

  • La personne chargée de la vérification doit remplir une fiche sanitaire avec toutes les références du gibier : type, genre, poids, N° du bracelet, etc, et avec les conclusions de sa vérification.

  • Une fois la bête découpée, chaque morceau de viande doit être accompagné d'une copie de la fiche sanitaire.

  • Selon les régions, pour le sanglier, une analyse doit être faite par les services vétérinaires si la société de chasse envisage de le servir au cours d'un repas de chasse au public.

Voilà ! Maintenant vous pouvez déguster. Bon appétit

Il est important aussi de souligner et de rappeler que tous les dégâts causés par le gibier aux cultures sont indemnisés après expertise sur les fonds propres des seuls chasseurs, aux travers de leur fédération.

 

à suivre ...


- CHAPITRE 3 -

La chasse est une activité de loisir souvent décriée et l'on entend tout et n'importe quoi, tant de la part des antis chasse que des pros chasse. Qui a tort, qui a raison ? Chaque partie détient une part de vérité sans doute, et un peu de bon sens parfois suffirait à ce que les utilisateurs de Dame Nature vivent leur passion de façon apaisée. Je suis né à la campagne, je me considère "de la campagne" et je suis chasseur. A l'âge de 5 ou 6 ans, je traînais déjà derrière les bottes de mon père dans les labours ou dans les prairies. Plus de 50 ans après, je pense pouvoir parler de la chasse en général, de la chasse que je pratique, chasse raisonnable en accord avec la nature que je respecte.

Après les généralités d'abord, puis la sécurité à la chasse dans les précédents numéros, j'aborde dans ce numéro l'image que la chasse veut véhiculer au travers d'actions menées en parallèle de ce loisir.

Je termine là cette publication en espérant vous avoir donné une bonne image du monde cynégétique

L'image de la chasse et du chasseur

Changer en profondeur l'image de la chasse et des chasseurs

La chasse et les chasseurs ont un rôle essentiel dans la préservation et la gestion de la faune sauvage et des espaces naturels. "La chasse française est passée d'une «chasse cueillette», presque insouciante, à une «chasse gestion, et nous entrons désormais dans une «chasse durable»" (B. Baudin, Pt de la FNC).

C'est un objectif auquel se sont attelées les fédérations de chasseurs, sur le terrain depuis longtemps, mais aussi sur internet où presque tout se joue, désormais. Les gens ne sont pas spécialement anti-chasse, ils sont plus anti-chasseurs du fait du comportement agressif de quelques-uns, cette même minorité “à problèmes” que l'on retrouve partout, au volant, sur les terrains de sport et dans toute la société sauf qu'en l'occurrence, chez nous, elle fait peur parce qu'elle a un fusil.

A la chasse, on tue des animaux.

C'est vrai, mais outre que cette issue n'est pas obligatoire et pas toujours réalisée, la chasse c'est bien autre chose. Je comprends les âmes sensibles heurtées par les aspects de ce loisir.

Beaucoup de chasseurs sont issus du monde rural et à la campagne on a toujours tué des animaux, pour se nourrir, les animaux qu'on élevait : poulets, lapins, le cochon traditionnel, et pour les grandes fêtes de famille, le veau ou la génisse qui nourrira la noce. Le monde animal est une chose, le monde des hommes en est une autre.

Il ne faut pas faire souffrir inutilement les animaux; les chasseurs respectent leur gibier et s'étonnent souvent que ceux qui s'émeuvent des actes de chasse ne s'offusquent pas davantage pour les milliers d'animaux tués chaque jour dans les abattoirs dans des conditions atroces afin de respecter des croyances religieuses.

Enfin la chasse véhicule une image de tueur que l'on ne reproche pas à d'autres : pêcheurs, ramasseurs d'escargots, cuisinier du homard vivant, etc.

La chasse accompagnée

Elle permet de chasser avec une arme pour deux, dès l’âge de 15 ans aux côtés d’un parrain détenteur du permis de chasser depuis plus de 5 ans. Elle ne peut se pratiquer qu'après une formation pratique élémentaire obligatoire pour le filleul et conseillée pour le parrain.

Un jour pour chasser aussi les idées reçues

Cette journée affirme la volonté des chasseurs de s’ouvrir toujours davantage vers l’extérieur, et de montrer la cohabitation positive entre les chasseurs et les autres usagers de la nature. Etique, sécurité, convivialité et action des chasseurs en faveur de la biodiversité sont au programme.

L'opération consiste à proposer aux non-chasseurs qui le souhaitent de se plonger pour une journée au cœur d’une partie de chasse telle qu’elle est pratiquée sous ses formes les plus diverses. Cette manifestation confirme l’engagement des chasseurs dans la voie d’une relation équilibrée et durable avec les autres usagers des milieux naturels. Elle veut également témoigner de l’exercice sécurisé d’une chasse responsable, porteuse de valeurs et d’éthique, bien loin des clichés qu’on pourrait lui attribuer !

La chasse, pratique ancestrale, n'est pas aussi caricaturale qu'on veut bien le dire et il est toujours positif de s'ouvrir "à l'autre".

La chasse et l'école

Une convention de partenariat avec les ministères de l’Écologie et de l’Éducation Nationale a été signée pour l’éducation au développement durable grâce à laquelle les chasseurs pourront développer leurs actions en milieu scolaire pour éveiller la conscience environnementale des jeunes et faire valoir leur légitimité. Elle propose et réalise des animations auprès des écoles et des structures périscolaires afin de faire partager sa connaissance et sa passion de la nature. Dans ce cadre elle a pour objectifs pédagogiques de :

 

   

- Favoriser la découverte et la compréhension de l’environnement proche de l’enfant souvent méconnu,

- Permettre une réappropriation de la nature par une approche sensorielle (apprendre à écouter, observer, sentir, toucher, goûter) en privilégiant l’expérience, le contact direct avec la nature,

- Recréer du lien entre le monde rural et le monde urbain,

- Développer la curiosité, la créativité, l’esprit critique, la démarche d’investigation,

- Transmettre la notion de respect de l’autre et de l’environnement.

Gestion des aires naturelles.

Plus innovant, les chasseurs se veulent précurseurs en écologie de par leur gestion des aires naturelles. Il faut savoir que 10% du territoire français n’est pas chassé, à l’initiative même des chasseurs, qui sont également à l’origine de la préservation de 40% des aires naturelles. Grâce à leurs structures, à leur motivation et à leurs moyens financiers, les chasseurs aménagent des milieux naturels favorisant l'implantation de la faune sauvage.

Que chassons-nous ?

Les chasseurs ne chassent pas n'importe quoi, n'importe comment, n'importe où.

Ils tiennent un rôle majeur dans la gestion de la faune sauvage et une de leur mission est d'assurer le suivi des populations pour établir les plans de chasse qui assurent l'équilibre entre les intérêts cynégétiques, agricoles et forestiers.

Chaque opération de comptage suit un protocole précis, avec autorisation préfectorale, surtout la nuit lorsqu'il y a utilisation de source lumineuse. Le rôle de ces opérations est fondamental pour établir le futur quota de prélèvement des espèces qui garantira un équilibre agro-sylvo-cynégétique durable.

Grand gibier, mais aussi lièvres, renards, chevreuils ... le comptage des espèces, en constante évolution, est précis. Le terrain est minutieusement quadrillé. Ce recensement des populations est indispensable pour préparer la future saison de chasse. Les données recueillies sur le terrain permettent de faire le point sur les espèces à prélever et en quelle quantité pour la prochaine saison de chasse. Ces comptages sont notamment l'occasion d'estimer l'évolution des effectifs reproducteurs au sortir de l'hiver.

Chaque printemps voit donc la période des comptages pour déterminer ce qu'il sera possible de chasser la saison suivante. Les comptages sont un indicateur référent pour l’étude et l’élaboration des plans de chasse, en particulier pour le grand gibier que tous les chasseurs devront impérativement respecter.

A défaut, les sanctions sont lourdes et vont de l'amende qui peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d'Euros, à la saisie confiscatoire de l'arme, du véhicule, et bien sûr le la suspension ou de l'annulation du permis de chasse.

La chasse et la convivialité

L'image du chasseur rougeaud, abreuvé de pastis ou de vin et tirant sur tout ce qui bouge est obsolète même si, ici ou là, il peut y avoir des débordements.

Une partie de chasse c'est le regroupement d'amis, c'est une partie de campagne dans le petit matin où le soleil va bientôt boire la rosée, c'est les belles menées par des chiens forts en gorge (c'est pour moi que plus beau côté de la chasse), le gibier, petit ou gros, que l'on voit ou que l'on devine et que l'on ne tire pas toujours, et après la fin de la partie de chasse, le regroupement des amis pour boire un verre ou manger un morceau avant de se séparer.

Chaque petite commune de ma région a son association de chasse et c'est très souvent la principale association qui anime cette commune. Une ou plusieurs fois l'an, un banquet réunit les habitants et c'est l'occasion pour les chasseurs de faire déguster le gibier de leur saison de chasse avant que la fête, les jeux et la danse ne se prolongent jusqu'au bout de la nuit.

A travers ces écrits j'espère vous avoir éclairé sur ce qu'est la chasse, celle que je pratique et qui occupe une part importante de mes loisirs.

 

- FIN -

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