Téléchargez une étude du COR sur le patrimoine des
retraités en 2015
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Vivre sa retraite à l'étranger ?
Attention ...
Prés de la moitié des seniors franéais souhaiteraient vivre
leur retraite é l'étranger ou dans les DOM/TOM. Il y a le climat, la mer
et la vie pas chére... Trois bonnes raisons de partir y vivre sa
retraite. Voyons ce qui est bon é savoir avant de se décider é
s'installer :
Attention aux coups de coeur : Vérifiez la situation juridique
du bien que vous souhaitez acquérir, et de la société vendeuse, et
demandez une copie du certificat d'assurance du constructeur. Au Maroc
par exemple, il existe des biens non répertoriés au cadastre. Il est
dangereux pour un étranger de se lancer dans leur achat car un héritier
peut surgir é tout moment et en exiger la restitution ! Il est donc
important de toujours passer par un notaire. Si vous faites construire,
le contrat doit fixer un délai et comporter un cahier des charges avec
un descriptif détaillé de la construction et des matériaux employés.
Evitez tout paiement en espéces. Ouvrez un compte dans le pays et
déclarez les transactions.
Santé : ne prenez pas de risques Hors Communauté Européenne,
affiliez-vous é la caisse des franéais é l'étranger - il vous en coétera
3,5 % du montant de votre retraite - et prenez une mutuelle
complémentaire.
Retraite : les démarches Si le pays a signé une convention
avec la France, il faut contacter l'organisme local d'assurance
vieillesse pour toucher sa retraite. Sinon, il faut s'adresser en France
é la caisse de retraite dans laquelle on a cotisé avant de partir.
Attention : si vous percevez le minimum vieillesse, vous n'y aurez plus
droit é l'étranger.
Impéts : vos devoirs Si le retraité est domicilié fiscalement
é l'étranger, CSG et CRDS ne seront plus prélevées sur sa pension. Les
impéts resteront dus en France si vous y séjournez plus de 183 jours par
an, ou si votre foyer et vos intéréts économiques y sont situés. Sinon,
l'imposition é l'étranger dépend de l'existence de conventions signées
avec la France. Au Maroc par exemple, le régime fiscal est trés
favorable aux retraités franéais, surtout s'ils transférent leur pension
en dirhams non convertibles.
Revente : soyez vigilant Si le bien a été acheté en toute
transparence, la revente ne dépend que du marché. Mieux vaut enquéter
sur les disponibilités lors de l'achat, et privilégier les pays
politiquement stables.
Réfléchissez bien : Le principal obstacle é l'expatriation des
seniors est la peur de distendre les liens sociaux et familiaux. Le
passage é la retraite marque une forte perte du réseau social, et un
départ loin de son domicile est une seconde rupture. Ces freins sont
difficilement compensés par de nouvelles rencontres et peuvent peser
fortement sur le quotidien.
OU SE RENSEIGNER : Maison des Franéais de l'étranger
www.mfe.org
Caisse des Franéais de l'étranger www.cfe.fr
Club Evasion Agadir Maroc
www.clubevasion.net
Dyar Shemsi village de retraités au Maroc
www.dyarshemsi.com
Sunseanior Résidence Ile de Djerba Tunisie
www.sunseanior.com
Jeanne Thiriet
Difficile de préparer valablement
sa retraite sans
avoir en paralléle une bonne information sur l'évolution du ou des
régimes auxquels on a été ou on est affilié. Ainsi, l'allongement de la
durée d'activité exigée permet de mieux répartir ses projets d'épargne
dans le temps mais modifie également ses dépenses futures. On n'a pas
les mémes besoins é 60, 65 ou 70 ans.
1-S'informer sur le probléme des
retraites
Pourquoi une
nouvelle réforme des régimes de retraite?
la loi portant réforme des retraites dite loi Fillon (loi du 21 aoét 2003 - JO
du 22 aoét) entrée en vigueur le 24 aoét 2003 constitue avant tout une réponse é
un probléme démographique. Elle apporte également un début de réponse au
décalage de plus en plus important entre les obligations imposées en matiére de
retraite aux salariés du secteur privé et au personnel du secteur public.
Quels sont les grands changements opérés?
la loi réformant les régimes de re- traite s'est fixé quatre objectifs:
1/
allonger la durée d'activité et la durée d'assurance:
La loi est construite autour du principe suivant : le systéme franéais de
retraite par répartition ne peut étre sauvé que si un rapport fixe perdure entre
la durée d'assurance et l'espérance de vie é la retraite.
Ce principe devant s'appliquer é tous, les durées de cotisation du régime
général et des régimes des fonctionnaires devront converger d'ici 2008 et
atteindre 164 trimestres en 2012.
Mais imposer une durée d'assurance plus longue n'a de sens que si la durée
d'activité peut étre allongée. C'est pourquoi la loi encourage le maintien au
travail des plus de 55 ans, renchérit le coét des préretraites et surtout crée
une ésurcoteé de 3% par année travaillée au-delé de la durée d'assurance requise
pour obtenir une retraite au taux plein.
Autre nouveauté de la loi du 21 aoét 2003, l'harmonisation des possibilités de
cumul entre emploi et retraite (droit de retravailler chez son ancien employeur
aprés six mois de retraite, seconde carriére offerte aux enseignants,...)
2/
rechercher une
meilleure justice sociale
C'est pour mettre en éuvre cet objectif que la loi garantit aux salariés les
plus modestes ayant une carriére compléte de percevoir dés 2008 au moins 85% du
SMIc. Elle met fin aux inégalités affectant les épluripensionnésé et les
non-salariés en décidant de prendre en compte les meilleures années dorénavant
au pro- rata de la durée d'assurance dans chaque régime, en créant un régime
complémentaire pour les commeréants, en unifiant le financement des régimes de
base des professions libérales et en mensualisant les pensions des non-salariés
agricoles.
La loi décide de plus d'indexer, quel que soit le régime concerné, les pensions
sur l'évolution des prix.
3/
introduire une plus
grande liberté de choix
Plusieurs mesures se rattachent
é
cette
préoccupation comme la généralisation de l'application d'une décote en cas de
départ é la retraite anticipé et d'une surcote dans le cas contraire,
l'amélioration des possibilités de passage progressif de l'activité é la
retraite et l'information des cotisants.
4/
garantir
l'équilibre financier des retraites d'ici 2020
Les mesures de rééquilibrage prévues ne comblent que le tiers de ce déficit en
2010 et la moitié en 2020. le rééquilibrage complet passe donc inévitablement
par une augmentation des cotisations é terme dans tous les régimes.
Comment réagir face
é
cette
situation?
L'étude des mesures contenues dans la loi Fillon constitue la meilleure preuve
de la nécessité de préparer au plus tét le financement de cette troisiéme
tranche de vie que constitue la retraite. En effet, elles ne résoudront que
partiellement le décalage croissant entre les pensions versées et les derniers
revenus d'activité.
De plus, les capacités d'épargne des salariés n'étant pas extensibles, le
relévement des taux de cotisation va obligatoirement réduire les montants
susceptibles d'étre placés sur des produits retraite chaque année.
2-Déterminer
ses revenus lors de la retraite
En ajoutant des
incitations é des versements volontaires sur des produits de retraite par
capitalisation aux obligations de cotisations légales aux régimes par
répartition, les pouvoirs publics ne facilitent pas le travail des actifs.
Difficile, en effet, d'estimer ses revenus quand ils sont de sources diverses.
Que vais-je percevoir au titre des régimes obligatoires suite é la réforme?
La loi réformant les retraites ne concerne que les régimes de base mais déjé un
projet d'accord a été signé au niveau de l'Arrco et l'Agirc (régimes
complémentaires des salariés du privé), d'autres devraient suivre rapidement. Le
mode de calcul de la pension de base n'est pas modifié, mais il sera tenu compte
des paramétres correspondant é l'année oé le retraité a eu 60 ans et non plus de
ceux au jour de sa demande de retraite.
Concrétement,
cela
signifie que
les personnes nées avant 1949 ne sont pas concernées par l'allongement de la
durée d'assurance et que seules les personnes nées en 1953 et aprés
bénéficieront pleinement de la réduction du taux de décote é 5% (passage de 10 é
5%).
Quand et
comment vais-je percevoir les sommes versées dans le cadre de l'épargne dite
professionnelle?
Les placements effectués dans le cadre de l'épargne salariale ne sont pas des
produits spécifiquement prévus pour le financement de la retraite. Ils sont, en
régle générale, disponibles dés que leur durée d'immobilisation dépasse cinq
ans, mais il est possible de les conserver au-delé de cette durée, jusqu'é la
retraite, par exemple. Les sommes capitalisées sont versées partiellement ou en
totalité sous forme d'un capital soumis aux prélévements sociaux.
En revanche, les sommes versées sur le nouveau Plan partenarial d'épargne
salariale volontaire pour la retraite (PPESVR) issu de la loi Fillon ne seront
disponibles qu'au moment de la retraite au choix si l'accord d'entreprise le
prévoit, sous forme de rente ou de capital.
Quid des sommes versées sur le nouveau Plan d'épargne retraite populaire?
Le nouveau Plan d'épargne retraite populaire (PERP) est un contrat d'assurance
dont la sortie se fera obligatoirement en rente viagére imposable au moment de
la retraite. En revanche, les versements seront déductibles du revenu imposable.
Toutefois, le plafond de déduction autorisé dépendra d'une part, des revenus
peréus et d'autre part, des cotisations versées par ailleurs aussi bien dans le
cadre de régimes obligatoires de retraite que de placements volontaires.
Pourrai-je éventuellement reprendre une activité?
La réduction des montants de pension ne pouvait se faire sans autoriser les
retraités é reprendre une activité en cas de problémes financiers. C'est
pourquoi la loi Fillon autorise désormais le cumul de pensions de retraite avec
des revenus d'activité. L'obligation de cessation de toute activité
professionnelle a été supprimée. Toutefois, les gains complémentaires ajoutés é
la pension de retraite ne devront pas dépasser le dernier salaire.
Est-ce que je toucherai toujours une prime de départ é la retraite?
Malgré la réforme du régime des retraites, vous pourrez toujours partir
volontairement dés 60 ans et méme avant si vous avez commencé votre carriére
avant 17 ans. Si vous étes salarié, vous percevrez alors une prime de départ é
la retraite.
En revanche, votre employeur devra dorénavant attendre que vous ayez atteint
l'ége.de 65 ans pour vous demander de partir en retraite et dans ce cas, vous
percevrez une prime égaIe é celle peréue en cas de licenciement.
Sortir en rente, quels avantages?
Quand on tente d'imaginer son budget retraite, on a souvent tendance
é
surestimer ses
rentrées d'argent et é sous-estimer son espérance de vie. C'est pourquoi,
compléter ses revenus par une rente viagére assurant des rentrées d'argent
réguliéres toute sa vie constitue une sécurité indispensable pour soi mais aussi
pour les siens. En effet, de nombreux assureurs complétent les contrats
é
sortie en rente
d'options utiles: réversion sur le conjoint en cas de décés, majoration de la
rente en cas de dépendance, garantie décés prévoyant que le résidu du capital
soit versé aux bénéficiaires en cas de décés avant son total versement,
etc.
Rappel des modes de calcul
-Régime
de base de la Sécurité sociale
l'ancienne formule de calcul demeure jusqu'au 1er janvier 2009
:
SAM *
Taux * (d1 / d2)
oé SAM = Salaire annuel moyen. Taux plein
=
50 % du SAM.
d1 =
durée d'assurance
réelle dans le régime général
d2 =
durée de référence.
Actuellement, il faut justifier de 160 trimestres (durée d'assurance) pour
bénéficier du taux plein (50%); Et il suffit de 150 trimestres cotisés pour ne
pas subir de décote (durée de référence}; A
compter du 1er
janvier 2004, cette durée de référence augmente de 2 trimestres par an pour
atteindre 160 trimestres en 2009.
Pour le calcul du salaire annuel moyen (SAM), ce n'est qu'é partir du 1er
janvier 2008 que le calcul se fera sur les 25 meilleures années (21 années en
2004)
-Régimes
complémentaires
.
les régimes complémentaires fonctionnant par points, la pension de retraite
servie s'obtient en multipliant le nombre de points acquis par la valeur du
point. .
Arrco et Agirc :
premiers accords
Aprés
deux
mois
de négociation,
l'accord conclu entre le patronat franéais et 4 organisations syndicales
reconduit la possibilité de liquider une retraite complémentaire sans abattement
é 60 ans quand les conditions d'une retraite de base é taux plein sont remplies,
transpose aux régimes complémentaires la possibilité d'un départ anticipé en cas
de carriére longue, permet le rachat forfaitaire de 70 points par année d'étude
(3 ans maximum) et par régime (Arrco et Agirc) et maintient les majorations
familiales.
Cet accord prévoit, en outre, que jusqu'en 2008, le prix d'achat du point sera
désormais indexé sur l'évolution du salaire moyen alors que la valeur utilisée
pour le calcul des pensions restera basée sur l'évolution des prix et qu'é
partir du 1er janvier 2006, les cotisations Agirc augmenteront (+ 0,20 point
pour la part salariée et 0,10 point pour la cotisation patronale).
3-Comment vivrez-vous financiérement votre retraite ? |
|
Pourquoi
doit-on
savoir
comment on vivra sa retraite?
Chacun vit sa période d'activité de maniére différente, certains privilégient la
famille, d'autres leur travail ou les loisirs, etc. Il en est de méme au moment
de la retraite, certains souhaitent prendre le temps de vivre alors que d'autres
semblent vouloir rattraper le temps perdu et multiplient les activités, les
sorties ou les voyages. Et, é modes de vie ou obligations différents, besoins
financiers différents et donc, placements différents.
Ne pas négliger les conseils d'un professionnel
lister les questions é se poser est facile, y répondre, déjé un peu moins, mais
intégrer les conclusions auxquelles on a abouti dans une démarche patrimoniale
est un exercice qui peut s'avérer difficile pour beaucoup d'entre vous.
Heureusement, les professionnels de la gestion de patrimoine ont maintenant é
leur disposition des outils informatiques qui leur permettent de vous apporter
des conseils personnalisés en pareil cas.
Quelles autres questions doit-on se poser?
Vos
besoins financiers au
moment de la retraite dépendront également des obligations financiéres
et
morales encore
é
votre charge:
est-ce
que vos enfants
auront acquis leur autonomie financiére ou devrez-vous encore
les aider?
Aurez-vous terminé de rembourser tous vos crédits? Sur quelles rentrées
financiéres pouvez-vous compter (héritage, donations, vente de biens, etc.) ?
Est-ce que la situation financiére du conjoint survivant est assurée ?..
Puis-je attendre 60 ou 65 ans pour me poser ces questions?
Une retraite doit se préparer financiérement longtemps é l'avance notamment
quand les placements offrent des rendements faibles. En effet, les placements de
retraite volontaire sont gérés selon le principe de la capitalisation. Cela
signifie que vous ne percevrez pas plus que les sommes versées augmentées des
intéréts acquis. Par conséquent, quand les rendements sont peu élevés, il faut
commencer trés tét é épargner pour obtenir é 60 ou 65 ans un capital valable.
N'oubliez pas que pour percevoir 150 euros par mois pendant quinze ans é partir
de 65 ans sans entamer son capital, il faut verser mensuellement 44 euros sur un
placement rémunéré é 6 % en commenéant é épargner é 40 ans et 185 euros si vous
ne débutez votre effort d'épargne qu'é 55 ans.
4-Faire
le point sur ses besoins
Quelles sont les
dépenses qui demeurent?
Une fois é la retraite, les dépenses de nourriture, d'habillement, d'entretien
de la maison, d'assurances, etc. demeurent. Il en est de méme pour les impéts et
les taxes diverses que vous devrez continuer é acquitter. S'y ajouteront pour
certains d'entre vous, des dépenses plus spécifiques comme des remboursements
d'emprunt ou le coét d'un pied é terre prés des enfants.
Et il ne faut pas oublier qu'une fois é la retraite, vous aurez enfin le temps
d'aller au restaurant, de visiter des expositions, de faire des voyages: encore
des dépenses é financer!
Quel type de revenus nécessitent- elles?
Pour les dépenses réguliéres, mieux vaut trouver un financement régulier. Vos
pensions de retraite complétées par les rentes servies par les régimes de
retraite volontaire auxquels vous aurez cotisé peuvent suffire largement é y
faire face. Si ce n'est pas le cas, il faudra anticiper ce déficit.
Pour les dépenses plus exceptionnelles comme un beau voyage, il sera préférable
de puiser dans un placement ne distribuant pas de revenus mais permettant des
retraits peu fiscalisés.
Quel montant de capital prévoir?
Il est habituel de penser qu'un capital de 150000 euros au moment de la retraite
vous permettra de faire des folies. C'est une erreur,
un
capital
s'épuise vite quand les rendements financiers nets ne sont pas élevés ou quand
les taux d'inflation repartent é la hausse. Pour obtenir 150 euros par mois de
complément retraite sans toucher é son capital, il faut disposer é 65 ans de 30
500 euros si un rendement de 6 % peut étre espéré mais cette somme passe é 61
000 euros si on ne peut le placer qu'é 3 %.
5-Choisir les
placements adaptés à ces nouveaux besoins |
|
S'assurer un toit
sur la téte, des revenus réguliers et un pécule éau cas oéé sont
des objectifs légitimes pour qui veut vivre une retraite heureuse. Et les
placements
pour les réaliser ne manquent pas!
Comment stabiliser ses dépenses?
Une fois é la retraite, fini l'espoir d'une prime conséquente en fin d'année ou
d'un coup de pouce bienvenu aux revenus de la part de son employeur, il faudra
apprendre é limiter ses dépenses au niveau de ses rentrées. Et vous constaterez
vite que l'indexation des pensions sur les prix garantit trés mal le maintien du
pouvoir d'achat.
Premiére sécurité: devenir propriétaire de sa résidence principale et pourquoi
pas ensuite, envisager l'achat de son futur logement de retraité. Vous serez
ainsi certain d'avoir un toit au-dessus de la téte quoi qu'il arrive. De plus,
en cas de problémes financiers graves, vous pourrez toujours envisager de le
vendre en viager.
N'oubliez pas que l'achat de votre résidence principale constitue un cas de
déblocage anticipé de votre épargne salariale.
Quels
placements pour avoir des revenus réguliers?
.
De nombreux placements permettent de sortir en rente. Certains méme offrent
cette possibilité assortie d'une exonération de fiscalité sur les revenus mais
pas de cotisations sociales. Il s'agit du Plan d'épargne en Actions (PEA) et de
feu le PEP (Plan d'épargne populaire).
Le nouveau Plan d'épargne retraite populaire comme les contrats Madelin ou le
contrat "Préfon" ne bénéficient d'aucune fiscalité avantageuse é la sortie. En
revanche, les versements effectués sur ces produits ouvrent droit é une
réduction d'impét mais dans le cadre d'un plafond global tenant compte également
des autres cotisations retraites effectuées (volontaires ou obligatoires).
Et il ne faut pas oublier les contrats d'assurance vie qui permettent égaIement
une sortie en rente. Celle-ci est également fiscalisée selon le régime des
pensions.
Quelle place donner é l'investissement locatif?
l'avantage principal de l'investissement locatif est d'assurer des revenus
indexés sur l'évolution de l'indice de la construction, indice qui souvent
augmente plus vite que l'indice des prix. Mais souvent au prix de problémes de
gestion importants qui peuvent paraétre de plus en plus lourds au fil des
années.
C'est pourquoi l'achat de parts de SCPI (société civile de placement
immobilier) constitue souvent une solution mieux adaptée. Elle permet, en effet,
de bénéficier de loyers réguliers sans avoir é affronter de problémes de gestion
(fiscalité,.impayés, dégradations,...).
De plus, de nombreux montages financiers permettent de reporter dans le temps
la
perception de
revenus imposables: achat é crédit, démembre- ment temporaire de la propriété..
La
nouvelle fiscalité des versements sur un
PERP,
un contrat
Madelin ou le contrat "Préfon"
A compter du 1er janvier 2004,
les cotisations
versées sur un
PERP
et le cas
échéant aux régimes de type "Préfon" seront déductibles pour chaque membre du
foyer fiscal dans la limite maximum de 10% des revenus d'activité
professionnelle imposables (plafonnés é 8 fois le plafond annuel de la Sécurité
sociale) ou de 10% du plafond annuel de sécurité sociale.
Quels produits privilégier pour financer les dépenses exceptionnelles?
Ceux qui souhaitent une fois l'heure de la retraite venue, s'offrir tous les
plaisirs qu'ils ont dé sacrifier durant leur vie professionnelle faute de temps
auront plus besoin d'une réserve d'argent que de revenus réguliers. C'est pour
cette raison qu'il doivent placer une part importante de leur épargne dans un
produit de capitalisation ouvert suffisamment tét pour que les retraits
éventuels effectués é la retraite soient peu ou pas fiscalisés.
Parmi les placements répondant é cette attente, mieux vaut privilégier
l'assurance vie qui permet de s'assurer un
capital
disponible au terme de huit années d'immobilisation en profitant d'une fiscalité
encore avantageuse tant en matiére de retraits que de transmission successorale.
Car rien ne prou- ve que vous aurez effectivement besoin de ce capital pour
financer vos nouveaux loisirs de retraité, un héritage par exemple, pouvant vous
permettre de vivre comme vous le souhaitez sans toucher é votre pécule.
Comment placer pour assurer le devenir financier d'un conjoint?
La loi Fillon accroét de faéon notable la possibilité pour le conjoint survivant
de percevoir la pension de réversion é laquelle il pensait prétendre.
Les conditions d'ége, de non remariage, etc. disparaissent. Toutefois, il
demeure pour la retraite de base la condition de ressources. Or celle-ci peut
encore écarter beaucoup de conjoints du droit é la pension, ne serait-ce parce
qu'ils ont bien préparé leur retraite! C'est donc un risque é anticiper.
Pour cela, diverses solutions existent qui vont du changement de régime
matrimonial (adoption de la communauté universelle avec clause d'attribution
intégrale) é la souscription de contrats d'assurance vie croisés.
Il ne faut pas oublier non plus si vous vivez en concubinage que le concubin ne
peut prétendre é aucune pension de réversion. Sa situation en cas de décés de
son compagnon ou de sa compagne peut étre catastrophique en présence
d'héritiers. La création d'une SCI pour l'achat de la résidence principale, la
souscription d'un contrat d'assurance vie sont des moyens qu'il ne faut pas
négliger.
Jo FRAPPAZ
Mais ce dossier ne servira é RlEN
si vous ne prenez pas le soin de le remplir/tenir é jour en répondant é toutes
les questions posées et en joignant les originaux ou une photocopie des piéces
indiquées.
Guide édité par UNISYS,
décembre 2006
Joseph Frappaz, Association des Anciens d'Unisys, & Edith Goiffon, Direction
des Ressources Humaines
Pour des raisons
d'économies, et pour une utilisation plus rationnelle d'internet,
le guide 2007 sur papier ne pourra étre diffusé que sur demande
expresse. S'adresser au secrétariat de l'Association |
|
|
Accés au guide |
Prendre sa
retraite en conservant les avantages d'une mutuelle complémentaire santé n'est
pas toujours évident. En particulier, les salariés du privé doivent souvent
souscrire un nouveau contrat, é des conditions nettement plus onéreuses.
Pour passer sans mauvaise surprise du statut d'actif é celui de retraité, il
faut souvent repenser la composition de son patrimoine, la répartition de ses
placements et la nature de ses assurances. Parmi ces derniéres, il est une
garantie particuliérement importante du fait de l'allongement de la durée de vie
et de l'augmentation constante des frais de soins: la mutuelle de remboursement
complémentaire de ses dépenses de santé. Si les agents de la fonction publique
qui ont adhéré é l'une des 29 mutuelles de fonctionnaires existantes, les
agriculteurs et les travailleurs indépendants n'ont pas trop de questions é se
poser (car ils continuent d'étre couverts, dans les mémes conditions, par leur
contrat initial), les salariés du secteur privé qui bénéficient d'un contrat de
groupe dans le cadre de leur activité professionnelle doivent, en revanche,
chercher une couverture individuelle. Ce qui n'est pas toujours évident. Comment
s'y prendre? é quoi s'attendre? Certes, la loi Evin de 1989 oblige les
organismes de pré,voyance,
dont le salarié est obligatoirement adhérent via son entreprise, é proposer un
nouveau contrat au futur retraité. De plus, la loi a fixé quelques limites pour
éviter que les assureurs imposent des questionnaires de santé draconiens, des
périodes de franchise excessives ou encore des tarifs prohibitifs ... Mais é
l'intérieur de ce cadre, les assureurs ont une grande liberté de manéuvre.
Résultat, les nouveaux retraités sont, en général, confrontés é deux
difficultés: des cotisations nettement plus élevées et des garanties de
remboursement souvent revues é la baisse.
Pour continuer é étre couvert par une mutuelle, quand et comment dois-je m'y
prendre ?
Tout dépend de votre profession et de votre statut. Si vous étes
fonctionnaire ou assimilé, vous continuerez d'étre couvert par le contrat que
vous avez peut-étre souscrit ( c'est facultatif) auprés d'une mutuelle de
fonctionnaires, Si vous étes agriculteur, travailleur indépendant au sens large
(artisan, commeréant, profession libérale.,,) ou si vous avez souscrit par
vous-méme une complémentaire santé é titre individuel, le contrat initial se
poursuit normalement. En revanche, il n'en va pas de méme si vous étes salarié
du secteur privé et que vous bénéficiez d'une mutuelle dans le cadre du contrat
collectif souscrit par votre employeur. Dans ce cas, attention: les garanties de
la mutuelle cessent le jour méme oé vous quittez définitivement votre
entreprise.
Pour ne pas avoir é subir d'interruption de garantie, vous devez donc trouver un
organisme d'assurance complémentaire santé, puis signer un contrat individuel
avant votre départ en retraite. Quelques mois avant cette date, commencez par
demander é votre mutuelle é quelles conditions elle vous propose de vous garder
comme adhérent. Si son offre ne vous semble pas compétitive, il faut vous
trouver un autre organisme, si possible avant votre départ ou, au plus tard,
dans les 3 mois qui suivent. Au-delé de cette période, de nombreux assureurs
considérent, en effet, le souscripteur comme é viergeé de toute garantie et lui
imposent donc des délais d'attente longs (de 3 é 12 mois) pour
les prestations les plus coéteuses (frais d'optique, prothéses dentaires,
chambre particuliére en cas d'hospitalisation...). Certaines grandes entreprises
proposent é leurs futurs retraités d'adhérer, é tarif préférentiel, é un autre
contrat de groupe qui poursuit, en quelque sorte, le contrat collectif précédent
Dans ce cas, le probléme du choix d'un contrat individuel ne se pose évidemment
plus.
Ma mutuelle est-elle tenue de m'assurer pendant la retraite de la méme
maniére que pendant la vie active ?
La question ne se pose pas pour les fonctionnaires puisque, on l'a vu, la
couverture est celle du contrat initial qui se poursuit. De méme pour les
indépendants et tous ceux qui ont souscrit par eux-mémes une assurance
complémentaire individuelle, les garanties de leur contrat doivent leur étre
maintenues pendant toute leur vie, depuis une ordonnance de 2001 (né
2001-350 du 19.4.01, JO du
22). En revanche, pour les salariés du secteur privé, ce n'est pas du tout
le cas. En effet, l'article 4 de la loi Evin oblige seulement les
organismes de prévoyance é leur proposer un nouveau contrat permettant de
maintenir une certaine couverture, mais ne les oblige pas é leur proposer des
garanties strictement identiques é celles dont ils bénéficient dans le cadre de
leur contrat de groupe, D'ailleurs,
les salariés qui souhaiteraient continuer, une fois en retraite, é bénéficier
des mémes garanties que pendant leur vie active ne pourront probablement pas les
retrouver, auprés de leur mutuelle d'entreprise ou de leurs concurrentes, et
devront se contenter d'une formule approchante. Pour une raison simple: les
contrats de groupe sont spécifiquement conéus pour les entreprises (qui en ont
négocié les termes), alors que les contrats individuels sont des contrats
standard, proposés é tous ceux qu'une mutuelle complémentaire intéresse.
Résultat; les propositions qui vous seront faites seront probablement assez
variées, allant du contrat basique (dit ticket modérateur) au contrat haut de
gamme qui garantit des niveaux de remboursement élevés en passant par un
contrat aux caractéristiques voisines de celui que vous avez dans votre
entreprise. é vous de comparer les différences existant entre votre contrat
actuel (que le service du personnel a dé vous remettre lors de votre arrivée) et
ceux qui vous sont proposés.
Un contrat qui couvre un retraité coéte-t-il plus cher qu'une complémentaire
assurant un actif ?
La hausse des cotisations de votre assureur est encadrée par la loi.
Pour les fonctionnaires, il n'y a quasiment aucun changement: le taux de
cotisation fixé par chaque mutuelle de la fonction publique pour ses retraités
reste souvent identique ou trés proche de celui qui leur était demandé
lorsqu'ils étaient en activité (2,45 % é la Mutuelle des personnels de
l'industrie et de la recherche et 2,62 % é la Mutuelle des agents des impéts,
par exemple). D'autre part, la cotisation d'un actif est calculée sur son
traitement indiciaire brut alors que celle d'un retraité est calculée sur la
base de sa pension. De ce fait, la cotisation est moins élevée en valeur
absolue. Par exemple, un professeur des écoles (échelon 10) qui paie
actuellement é la MGEN 68,82 é par mois au cours de sa vie active cotisera 50,11
é par mois une fois en retraite. Pour les agriculteurs et les travailleurs
indépendants, le passage é la retraite ne se traduit pas par une augmentation
brutale de cotisation, é condition que le contrat initial, souscrit de faéon
individuelle, se poursuive. Seule une augmentation liée é l'ége des cotisants
peut ensuite leur étre appliquée . En revanche, les indépendants, qui pouvaient
déduire de leurs revenus (dans certaines limites) le montant de leurs
cotisations é une mutuelle complémentaire durant leur vie active, perdent le
bénéfice de cette déduction, une fois é la retraite.
Pour les salariés du privé, l'addition est nettement plus salée. D'une part,
pendant toute leur vie active, ce sont leurs employeurs qui ont payé parfois
plus de 50 % de leurs cotisations. D'autre part, ils ont bénéficié, jusqu'é leur
départ en retraite, d'un régime de groupe. Une fois é la retraite, ils doivent
donc assumer tout seuls le paiement de leurs cotisations pour un contrat
individuel. Certes, pour éviter certains abus constatés pendant de nombreuses
années, la loi Evin,a décidé de plafonner é 50 % l'augmentation de tarif qui
peut étre proposée par l'assureur gérant leur contrat de groupe (décret né
90-769 du 30.8.90). Ce taux s'applique au coét global payé par l'employeur
et le salarié et non é la seule cotisation acquittée par le salarié. Autrement
dit, en supposant que la cotisation mensuelle d'un salarié pour sa mutuelle soit
de 30 é pendant sa vie active, celle qu'il risque de payer pour une couverture
voisine une fois é la retraite peut atteindre 90 é. Ce montant correspond é son
actuelle cotisation (30 é), é celle de son employeur (30 é) et é la majoration
pour changement de contrat (30 é) plafonnée é 50 % des deux montants précédents.
Soit une cotisation totale trois fois plus e1evée. Bien évidemment, le tarif
proposé pour le nouveau contrat individuel dépend aussi de l'étendue de la
couverture choisie. Plus le contrat est performant en termes de remboursement,
plus il coéte cher. Dans la tranche d'ége 60-65 ans, un contrat haut de gamme
peut coéter deux fois et demie plus cher qu'un contrat basique (dit ticket
modérateur), soit 120 é environ par mois contre 50 é.
Suis-je obligé d'accepter la proposition de ma mutuelle, ou puis-je faire
jouer la concurrence ?
Ce n'est pas parce que
votre mutuelle actuelle est tenue de vous faire une proposition que vous étes
obligé de l'accepter. Certes, l'organisme qui gére le contrat collectif de votre
entreprise peut vous consentir une réduction de tarif (le plus souvent de 10 %)
si vous souscrivez une complémentaire santé individuelle chez lui dans les 3
mois qui suivent votre départ.
Mais cette faveur n'est en général valable que la premiére année: dés l'année
suivante, votre cotisation retrouvera un niveau normal. De plus, son tarif et
ses garanties ne seront pas forcément les plus compétitifs. Avant de souscrire,
mieux vaut comparer les offres. La concurrence ne manque pas: on y trouve non
seulement les assureurs traditionnels (AXA, AGF, Generali...), les mutuelles
(Macif, Maaf...) et les bancassureurs (BNP Paribas, Crédit mutuel..), mais aussi
les institutions de prévoyance (AG2R Prévoyance, groupe Médéric...). Cela étant,
il n'est pas toujours trés facile de comparer des tarifs d'assurance. Ne
serait-ce que parce que les contrats prévoient des revalorisations de
cotisations avec des périodicités différentes, chaque année ou tous les 5 ans.
Ainsi une personne de 64 ans peut trouver avantageux de souscrire un contrat é
revalorisation quinquennale au méme tarif qu'une personne de 60 ans. Mais un an
plus tard, é 65 ans, sa cotisation augmentera fortement, ce qui lui semblera é
ce moment-lé prohibitif.
Peut-on prévoir l'évolution des cotisations d'un contrat individuel ?
Hélas, non. Le tarif d'une complémentaire santé évolue en fonction de l'ége
de chaque souscripteur (du moins jusqu'é 75 ans, en général), de la variation du
plafond mensuel de la Sécurité sociale et de données propres é chaque assureur,
en particulier le niveau de la consommation médicale de l'ensemble des personnes
assurées. De ce fait, un contrat apparemment peu cher é l'entrée peut se
révéler, en l'espace de quelques années, beaucoup plus onéreux qu'un autre, é
prestations équivalentes, en raison de la plus grande consommation médicale de
ses adhérents. Ainsi, l'année derniére, les hausses de tarifs ont été de l'ordre
de 5 % é 10 % selon les assureurs et les formules choisies.
En dehors des tarifs, quels sont les autres critéres pour choisir une
complémentaire santé ?
D'abord, vous devez pouvoir souscrire sans formulaire, ni examen médical
préalable, quelle que soit la formule de garantie souhaitée. C'est le plus
souvent le cas lorsque les contrats prévoient que les remboursements des
consultations, des prothéses dentaires ou de l'optique n'excédent pas 250 % é
300 % du tarif de convention de la Sécurité sociale. Pour les formules prévoyant
des remboursements supérieurs (400 % du TC ou frais réels), des conditions sont
parfois imposées. Ensuite, vous devez examiner la faéon dont s'applique la
garantie sur certains postes qui, au fil des années, vont devenir essentiels:
par exemple, le forfait journalier de prise en charge pour une chambre
particuliére en cas d'hospitalisation, le remboursement des prothéses auditives
ou encore des cures thermales.
Quels sont les problémes pratiques qui peuvent se poser si je décide de
changer de mutuelle ?
Si vous décidez de quitter l'assureur qui gére le contrat groupe de votre
entreprise, le nouveau prestataire va devoir vérifier le niveau des garanties
dont vous disposiez jusque-lé. Pour cela, vous devrez lui communiquer une copie
du tableau de vos anciennes garanties (informations qui figurent dans les
conditions générales du contrat que l'on vous a remis é votre arrivée dans
l'entreprise) et lui fournir ce que l'on appelle une é fiche de radiation é, que
vous devrez demander é votre service du personnel. Bien entendu, ces formalités
nécessitent un certain délai. Dernier inconvénient d'un tel changement: le
nouvel assureur auquel vous vous adressez n'est pas tenu de se conformer, pour
ses tarifs, au plafonnement vu plus haut. L'augmentation de votre cotisation
peut donc dépasser, dans ce cas, les 50 % du tarif global antérieur.
Tous les contrats sont-ils accessibles quel que soit l'ége de la souscription
?
En principe oui, sauf pour certains contrats trés haut de gamme. En effet,
les contrats proposés sur le marché sont conéus pour tous, jeunes et vieux, dont
le risque santé est mutualisé au sein d'un méme organisme d'assurances. Seuls
les tarifs différent selon l'ége de souscription, les risques santé augmentant
avec l'ége. Par exemple, la cotisation mensuelle de la formule étendue du
contrat santé de la Macif est actuellement de 104,26 é pour la tranche d'ége
60-64 ans, de 114,26 é pour les 65-69 ans, et de 122,65 é pour les 70 ans et
plus. Cependant, certains contrats haut de gamme ne peuvent plus étre souscrits
passé un certain ége. C'est le cas pour la garantie "VitaMagd-G" de chez MV4,
institution de prévoyance. Cette formule comporte, par exemple, un remboursement
trés élevé pour les prothéses dentaires de toutes sortes puisque allant jusqu'é
1601 é par an (cotisation de 127,10é par mois). Seul probléme: elle ne peut étre
souscrite qu'avant 65 ans. Méme chose pour le contrat "Santé Famille Plus" de la
MACSF, qui garantit aux professionnels de la santé, par exemple, le
remboursement des implants dentaires é hauteur de 500 é par an.
Mon conjoint, jusqu'é présent couvert par ma mutuelle, peut-il continuer é
étre assuré avec moi ?
Oui, et les formalités
d'adhésion é un contrat individuel seront identiques aux vétres. D'ailleurs, en
cas d'adhésion conjointe au sein du méme contrat, une réduction sur le montant
de la cotisation est souvent accordée. Notez qu'une personne qui quitte son
entreprise et qui est le conjoint ou le concubin d'un fonctionnaire, a la
possibilité de rejoindre la mutuelle qui le couvre, que celui-ci soit encore en
activité ou déjé retraité. Cette faculté est parfois soumise é quelques
conditions. é la Mutuelle du Trésor, par exemple, le conjoint ou le concubin
doivent avoir moins de 40 ans au moment de leur demande d'adhésion. Mais
beaucoup de grandes mutuelles, comme la Mutuelle nationale des hospitaliers et
des personnels de santé, la Mutuelle générale des personnels de l'agriculture et
des organismes rattachés, ou la Mutuelle du personnel de l'Assemblée
nationale...) ne posent aucune condition d'ége pour le conjoint.
A votre départ en retraite,
votre mutuelle doit-elle vous proposer un contrat ?
Lorsqu'un salarié qui bénéficie d'une garantie de prévoyance collective é
adhésion obligatoire part é la retraite, la loi Evin (loi né 89-1009 du
31-12-89) oblige l'organisme prestataire é lui proposer un nouveau
contrat, sans questionnaire médical, ni période de franchise, é condition qu'il
en fasse la demande dans un délai de 6 mois aprés le départ définitif de son
entreprise. Cette disposition concerne aussi les anciens salariés qui peréoivent
une rente d'incapacité ou d'invalidité, ainsi que les personnes licenciées.
Quant aux conjoints et enfants des salariés décédés, ils continuent de
bénéficier des garanties prévues au contrat du défunt pendant 12 mois é
condition de faire la demande d'un contrat individuel dans les 6 mois qui
suivent le décés.
Jusqu'oé l'assureur peut-il
mener des investigations médicales ?
Plus de 90% des complémentaires santé sont aujourd'hui vendues sans aucune
sélection médicale é l'entrée. Seuls les contrats "haut de gamme" accordant des
remboursements é la hauteur des frais réels engagés, ainsi que ceux permettant
l'adhésion jusqu'é un ége avancé (75 ans) exigent des examens médicaux
préalables. En effet, les tarifs de ces contrats étant établis au cas par cas,
les assureurs veulent pouvoir mesurer financiérement les risques qu'ils vont
avoir é garantir. Ils peuvent donc faire procéder é diverses investigations :
examens sanguins, électrocardiogrammes, radios, bilans dentaire ou
ophtalmologique, ...
Quitte é parler de retraite, nous sommes allés é
la source; la retraite, ses joies, ses regrets, ses projets par ceux qui
la vivent dans le cadre de nos deux Associations trés actives de la
commune d'Eaubonne : "le temps retrouvé" et "la randonnée pédestre".
En 2003, nous avons donc posé quatre questions é cinquante retraités de
ces deux Associations, dont beaucoup sont engagés dans une ou plusieurs
Associations.
Les limites de cette mini enquéte résident dans le petit nombre de
participants, de milieux trés divers, et l'enquéte était anonyme. Une
premiére constatation : les retraités sont vraiment trés occupés, plus
occupés encore que nous le pensions ; seulement vingt nous ont répondu,
ce qui représente tout de méme 40 % des contactés !
Voici le compte rendu le plus fidéle possible de ce qu'ils nous ont dit
:
A la
question: é Quel a été le fait marquant de ma premiére iournée ? é :
-Une vibrante réponse:é Pas un fait, un état d'éme: la liberté
é. Je me suis dit: enfin je vais pouvoir faire
ce que je veux, quand je veux, ou je veux, avec qui je veux.
-Des nuances: Nostalgie é
l'impression d'étre devenu inutile! mais cela n 'a pas duré é.
Soulagement - Trés vite déception: é de quitter encore jeune, un métier
passionnant é. Inquiétude: devant l'arrét de ma vie proféssionnelle ainsi
que d'une activité associative lourde. Heureusement, je me suis arrété en
juillet et j'ai eu deux mois de é vacancesé pour prendre du recul.
-Un ennemi commun: le réveil! é plus de sonnerie ! é.Enfin !
8 h au lieu de 6 h, un rancunier précise: 6h02, ne
plus me lever tét le matin et pointer pour faire seulement acte de présence. Ne
plus se lever é 5h et endurer les encombrements routiers et en prime le repas de
midi é la maison et sortie, le soir, avec madame.
-Les sans
problémes: j'étais artisan, c'était comme je voulais. -Ceux qui fuient
le probléme:
partis pour Venise avec mon épouse et deux de mes petits enfants.
-Les patriotes: pour moi, c'était une féte nationale...
je
suis
né un
8
mai !) -Les distraits: j'avais oublié mes vétements de travail
ainsi que mes documents personnels, j'ai dé retourner les chercher. - Trois
amnésiques: é
aucun souvenir é.
A la question : éAvais-je préparé ma
retraite ? é :
-Neuf déclarent franchement que é OUI é,
la plupart étaient déjé préparés é la vie associative ou avaient des
projets: écrire pour mes petits-enfants les mémoires de la famille.
J'avais déjé des engagements, j'ai ajouté le bridge et la peinture. Je m'étais
inscrite é la Fac, j'ai ajouté la pratique du golf.
-Quatre motivent
leuré OUIé:
Oui, d'autant plus que ma retraite avait été anticipée. Oui, je
l'espérais depuis que j'étais payé é ne rien faire. Oui, en me détachant
progressivement de nombreux mandats associatifs, obligations etc...
-Un(e) embrigadé(e) d'office: é Oui et on m'y avait préparé(e) é.
- Trois ont des regrets: Je pensais l'avoir fait, mais... éen partieé oui
dans ma téte, mais la bourse m 'a rattrapé.
-Trois, déclarent,
honnétement queé NON é.
A la question : éAujourd'hui quelles sont, classées par ordre
d'importance, mes occupations principales ? é :
-Trés nettement en
téte: le bénévolat qui profite largement é la commune, mais aussi des
engagements auprés des démunis (réinsertion, ANPE, soutien scolaire), syndic
bénévole de copropriété, etc...
-Tout juste derriére (mais nous nous
en doutions) :
les enfants et surtout les petits- enfants (nous avons noté une trés
belle famille de 20 petits-enfants).
-Culture et lecture font bon
ménage et sont souvent citées.
-Les mémoires familiaux et professionnels, et la généalogie.
-Initiation é l'informatique, Pc, Internet...
-Dessin et peinture, broderie (création d'un atelier de broderie), chant.
-Bricolage, jardinage, entretien de la maison.
.Plusieurs parlent de
é
maintenir leur forme physique et intellectuelle (
randonnées, golf, conférences, bridge...) é.
-Un: Ne sait pas !!
-Un, marseillais,
peut-étre nous donne la recette du é 4/3 du retraité débordé.. 1/3
consultant, 1/3 bénévolat, 1/3
famille (petits-enfants), 1/3 entretien maison é.
-Un
nous associe au probléme de nombreux autres: é
présence auprés de ma femme atteinte de la maladie d'Alzheimer -le bridge
comme bol d'air é.
A la question : é En dehors du montant de ma
pension, ai-je un regret par rapport é ma retraite ? é :
-Douze n'ont
pas de regret(s) : éAucun, maintenant je fais des économies
é, é non, car dééu par ma mise en préretraite, j'ai vite retrouvé une
vie trés riche é, é non, surtout pas de regret devant le constat du
stress de ceux qui sont encore en place é, é non je suis chaque jour
émerveillé de toucher de l'argent sans travailler...é -Huit ont des
regrets nuancés: é Le fait d'avoir vieilli é.
éJe peux vivre avec le montant de ma retraite ...je pense é ceux qui touchent
moins é. é Le temps passe beaucoup trop vite é. é Ne plus avoir
tout é fait la vitalité de mes 40 ans é. é En tant qu'artisan, je dois
gérer ma pension... et financer mes enfants é. é Non -enfin si !
celui de voir le temps passer trés vite et les amis partir. J'ai encore du mal é
ne pas me disperser et é organiser mes journées é.
Quelque chose
d'autre é déclarer ?
-Trois déclarent que: é NONé -Des
conseils: é bien préparer sa retraite sur tous les plans et ne pas rester
assis dans un fauteuil (sauf probléme de santé). é é se constituer une
vraie retraite -avoir foi en quelque chose -regarder autour de soi -faire
régresser la miséreé . éAller au devant des autres et ne pas attendre que
les autres viennent é vous é. é Retraités, soyez plus attentifs au
financement de vos retraites
é. -Des constatations: -Récemment en retraite, j'ai du mal é
réaliser pleinement ce changement de vie.. pour l'instant ce sont seulement de
longues vacances. -Je pense é ceux qui sont obligés de prendre leur retraite
sans le souhaiter, avant l'ége. -La retraite m'a permis de reprendre
le chemin de la Fac pour des études qui m'ont passionnée. -J'ai
beaucoup plus de temps pour m'occuper de mes enfants, et surtout de mes petits-
enfants. -Je lisais beaucoup dans les transports en commun, je n'en ai
plus le temps.
-Merveilleux moment quand on a la chance d'étre en bonne santé... et puis la
joie de voir grandir ses petits-enfants. -La retraite comporte
plusieurs étapes.. celle ou l'on peut encore conduire une activité et celle ou
on ne peut plus en mener aucune, beaucoup plus inquiétante. -Souhait
de garder le plus longtemps possible les capacités pour continuer é éfaire
é. -Une profession de foi: é Merci, Seigneur, de m'avoir donné.. une
épouse admirable, une bonne santé, un peu d'argent, et une nombreuse et superbe
famille é.
En guise de conclusion
-Un conseil plein de
sagesse: é
Nous les retraités de 2003 avons beaucoup de chance.. tant de choses
proposées. L'avenir de nos enfants et petits-enfants s'annonce beaucoup plus
incertain. Gardons le moral, ne soyons pas vieux avant la vieillesse! é
-Un clin d'éil: é il parait qu'en espagnol, retraite se dit jubilation
(jubilacion) .. peut-étre une question de chance, mais la volonté peut y
contribuer é !
Jo FRAPPAZ,
janvier 2004
Veuvage, vos droits
é la perte de votre conjoint,
de nombreuses démarches sont é accomplir auprés
de diverses administrations.
L'Assurance Maladie a réalisé ce
guide pour vous aider et
pour vous accompagner pendant
cette période difficile.
Vous pourrez y découvrir
entre autres : un calendrier des démarches é accomplir
et une présentation des
différentes prestations de veuvage selon votre ége et
votre situation.
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